. Il s’agit notamment des pratiques de gestation pour autrui (GPA) qui font appel à des « mères porteuses », le plus souvent rémunérées, pour « louer leurs ventres » le temps de constituer un bébé pour une autre famille. Les controverses autour de ce sujet sont encore largement partagées au niveau international. Alors que certains pays semblent s’y opposer fermement, d’autres tolèrent ce genre de pratiques ou encore les autorisent. S’il est facile de comprendre le désir d’un couple d’avoir un « enfant à soi », l’implication d’une tierce personne dans le processus et les conséquences sociétales qui peuvent en découler imposent également de se poser la question par rapport à la compatibilité avec l’éthique, voire avec les droits humains. Pour près de 90 experts issus de 74 pays qui ont participé à un séminaire organisé vendredi dernier à Casablanca, la réponse est claire : la GPA doit être combattue partout dans le monde. Selon eux, « le contrat par lequel un ou plusieurs commanditaires conviennent avec une femme qu'elle portera un enfant ou plusieurs enfants en vue de leur remise à la naissance, quelles que soient sa dénomination et ses modalités : porte atteinte à la dignité humaine et contribue à la marchandisation des femmes et des enfants ». Ainsi, les signataires de la Déclaration de Casablanca demandent aux États de « condamner la gestation pour autrui dans toutes ses modalités et sous toutes ses formes, qu'elle soit rémunérée ou non, et d'adopter des mesures pour combattre cette pratique ».
Source : L’Opinion