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Pharmacovigilance : Indissociable des programmes de santé

Doctinews N° 50 Décembre 2012

Le ministère de la Santé a élaboré plusieurs stratégies et fixé des objectifs à atteindre dans les années à venir, parmi lesquels la prise en charge des maladies chroniques. La stratégie thérapeutique représente le maillon fort de cette prise en charge en apportant des bénéfices importants pour l’amélioration du pronostic de ces maladies et le bien-être des patients.

La pharmacovigilance est une discipline transversale qui doit être intégrée dans tous les programmes de santé afin d’entreprendre une action synergique pour une prise en charge adéquate et une sécurité maximale du patient lors de l’utilisation des médicaments commercialisés au Maroc au sein de ces programmes.

Les EIM, une réalité
En effet, les médicaments utilisés dans les programmes de santé ont indéniablement permis la réduction de la morbi-mortalité et l’éradication de certaines maladies, mais ils peuvent devenir un facteur de risque pour la santé individuelle et collective par le biais de la survenue d’événements indésirables médicamenteux (EIM) parfois graves, voire mortels. Certaines classes thérapeutiques (les antibacillaires, l’insuline, les anticoagulants, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les antiépileptiques, les antipsychotiques, les digitaliques…) utilisées dans les pathologies chroniques des programmes de santé se sont avérées particulièrement pourvoyeuses d’EIM graves nécessitant un monitoring rigoureux et une éducation thérapeutique des patients pour en minimiser les risques d’apparition. De plus, l’exposition au long cours ou à vie à certains médicaments tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les corticoïdes peut aboutir à des EIM chroniques compliquant l’évolution de la pathologie sous-jacente du patient (risque d’insuffisance rénale terminale ou insuffisance surrénalienne, par exemple).
Ces EIM peuvent également survenir lors de la mauvaise utilisation de ces médicaments pouvant être liée aux modes de vie et des habitudes des patients (la pauvreté, la co-infection, le tabagisme, les mauvaises habitudes alimentaires, la sédentarité, l’alcool, la poly-médication et la prise de plantes…).
L’abus et l’usage parfois irrationnel des médicaments couplés à une faible observance contribuent à l’apparition et à la diffusion rapide des maladies et donc au développement de résistances au traitement rendant les prises en charge plus compliquées et les futures thérapies alternatives plus chères.

L’exemple du Maroc
Pour améliorer la sécurité sanitaire du patient au sein des programmes de santé, la mise en vigueur d’un système de pharmacovigilance s’avère indispensable afin de renforcer la confiance du public dans les programmes de santé et les systèmes de soins en général.
Le Centre Antipoison et de Pharmacovigilance du Maroc, avec l’appui du Fonds mondial, a renforcé le système national de pharmacovigilance par la mise en place d’un projet quinquennal (2012-2016) d’intégration de la pharmacovigilance dans les programmes nationaux de lutte contre le Sida (PNLS) et de lutte contre la tuberculose (PNLAT). Le programme d’immunisation a intégré la pharmacovigilance depuis 1999.
À cet effet, et afin de sensibiliser tous les acteurs impliqués dans les programmes de santé, le Centre Antipoison et de Pharmacovigilance, en collaboration avec la Société Marocaine de Pharmacovigilance, organise son 6e congrès national de pharmacovigilance sous le thème « sécurité du patient et maladies à programme », les 13-14 décembre 2012, à Rabat.

Programmes et stratégies de santé au Maroc

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