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Sclérothérapie : Sus aux varices
Doctinews N° 27 Novembre 2010
Bien qu’ayant plus de quatre-vingt-dix ans d’existence, la sclérothérapie n’est devenue la technique de référence dans le traitement de la maladie veineuse superficielle que depuis quelques années. Secret de cette maturité, le développement de l’echo-doppler et de la mousse sclérosante.
Srairi Marouane
Indolore, la slérothérapie peut être effectuée en cabinet et ne nécessite pas d’arrêt de travail.
à l’heure où la beauté du corps devient un signe d’accomplissement personnel, la sensation de bien-être ne peut rimer avec des jambes atteintes de varices. Motif d’inconfort physique et esthétique, principalement pour la gent féminine qui reste la plus touchée, la maladie variqueuse se manifeste souvent par des lourdeurs le soir, des crampes, des douleurs, des fourmillements ou un œdème des chevilles en fin de journée. La prédisposition familiale, le surpoids, la sédentarité, et la station debout prolongée sont autant de facteurs qui peuvent favoriser l’apparition des varices.
En principe, ces petites varicosités superficielles, de couleur rouge ou violette, visibles sous la peau, et allant de quelques millimètres à quelques centimètres de long, sont douloureuses et peuvent évoluer vers certaines complications comme les troubles cutanés, les ulcères variqueux ou les phlébites superficielles. Pour les soigner à un stade précoce, il convient de recourir à la sclérothérapie, une technique qui donne d’excellents résultats si elle est pratiquée par un médecin qualifié et expérimenté.
La percée de la sclérothérapie
Indiquée particulièrement lorsqu’il s’agit de varices non chirurgicaux, la sclérothérapie peut également être appliquée dans certains cas en complément de la chirurgie afin éliminer toutes les petites varices persistantes. Comme toute intervention de ce genre, les patients doivent bénéficier au préalable d’une étude de leurs antécédents médicaux, ainsi que d’un echo-doppler.
Lors d’une séance de sclérothérapie, le médecin procède par l’injection d’un produit irritant. Cette solution, qui provoque la fermeture de la veine puis sa résorption, est injectée dans la veine, à l’aide d’une aiguille et sous contrôle échographique.
Cet acte, qui dure quelques minutes, suivant l’importance des veines à traiter, ne nécessite pas d’anesthésie et peut être effectué dans un cabinet. Souvent, plusieurs séances, espacées d’une semaine à un mois, sont nécessaires pour traiter complètement les veines malades. Résultat, tout en empêchant également de manière efficace l’évolution de la maladie, cette technique indolore permet une rétraction des veines malades. Celles-ci, une fois dilatées, vont durcir. Conséquence, une bonne circulation des flux sanguins et de là, des jambes plus esthétiques.
Après l’intervention, le patient ne doit pas prendre l’avion dans les quinze jours qui suivent la séance et ne pas s’exposer au soleil pendant quelques jours, afin d’éviter les réactions pigmentaires. Un traitement veinotonique est souvent associé pour soulager les symptômes. Il en est de même de la contention élastique à l’aide de bas, efficace quand elle est bien portée.
Les effets secondaires se traduisent par de petites ecchymoses, parfois très étendues, mais qui disparaissent en deux ou trois semaines, ainsi que par une coloration brune de la peau qui peut persister.
Contrairement à la chirurgie veineuse classique et à d’autres techniques endoveineuses, la sclérothérapie remplit plusieurs critères du traitement idéal de la maladie veineuse : son administration est relativement simple pour un praticien expérimenté. Elle reste peu onéreuse et le patient peut reprendre ses activités immédiatement après l’acte. Grâce à ces atouts médico-économiques, cette technique connaît, au Maroc comme ailleurs, un essor considérable.

A retenir
Lors des traitements - éviter d’appliquer une huile ou une crème la veille de l’intervention, - Ne pas s’épiler les jambes deux jours avant et après le traitement, - éviter de prendre des bains très chauds ou de s’exposer au soleil car cela provoque la dilatation des vaisseaux, - Mener une vie normale en mettant l’accent sur l’exercice (marche, natation, bicyclette) et porter des bas élastiques.
Après les traitements - Pour les professions nécessitant des stations debout prolongées, se lever sur la pointe des pieds ou bouger les orteils pour aider la circulation, - Éviter les gaines ou culottes élastiques qui gênent la circulation au niveau de l’aine, - Porter un talon d’un ou deux pouces pour le travail debout, les talons hauts diminuant la pompe veineuse du pied, - Surveiller son poids, - Se prêter à un contrôle tous les six mois car l’apparition de nouvelles varices est quasi inévitable. |