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La communication : cette grande malade du ministère de la Santé
Doctinews N°27 Novembre 2010
Illusion perdue! La rétention de l’information, qu’on croyait oubliée après la création d’une division de communication au ministère de la Santé, perdure! Aussi, si la performance d’une institution publique se mesurait à l’aune de l’efficacité de son système de communication, le département de la Santé accuserait un retard énorme.
Ismail BERRADA
En ces temps de crise de notre système de santé, La communication se devrait d’être porteuse d’initiatives positives.
La parcimonie de ce département en la matière ressort particulièrement lorsqu’il s’agit de sujets de santé bouleversants. Les Marocains sont indulgents, mais leur mémoire n’est pas courte ! à la lumière de l’expérience vécue lors de la préparation à la pandémie grippale A H1N1 et son soi-disant dénouement -pour ne citer que cet exemple- la communication ne figure pas parmi les priorités de ce département.
Face à ce vide, les polémiques et les dérapages médiatiques tant décriés ne sont pas rares. Parfois, il arrive même que les déclarations officielles, quand elles sont disponibles, plongent les médias et l’opinion publique dans le doute au lieu de les éclairer.
Pourtant, en ces temps de crise de notre système de santé, la communication se devrait d’être porteuse d’initiatives positives. En favorisant l’échange et le partage d’expériences nationales, elle susciterait des démarches de coopération et améliorerait la coordination dans la gestion des problématiques de grande ampleur.
Riche de la diversité des interlocuteurs, cette preuve de dynamisme révélerait également la capacité de ce secteur à allier l’utilité sanitaire à un projet économique et sociétal en s’appuyant, entre autres, sur les valeurs de la gouvernance démocratique et de la solidarité.
Au moment où Mme Yasmina Baddou clame haut et fort les résultats « positifs » de sa stratégie en matière de santé maternelle, une réflexion sur ses démarches sélectives dans le traitement de l’information s’impose de toute évidence.
L’idéal serait de faire de ce volet un des axes les plus forts de la stratégie de ce département parce que ce n’est qu’à travers une communication fiable, rapide et durable qu’on garantira l’implication de tous les acteurs. Et c’est justement cette plate-forme d’échange et de dialogue qui reste au cœur de la sécurité sanitaire des citoyens et de la qualité des soins qui leur sont prodigués.